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Une énergie verte pour tous

interview de Carl-A Fechner par Andrea Bistrich

 

Imaginez un monde dans lequel les besoins énergétiques proviendraient entièrement de sources renouvelables, facilement accessibles, bon marché et propres. Voilà la vision de Carl-A Fechner, auteur et producteur du documentaire La 4 e révolution : vers l'autonomie énergétique. Ce film, le documentaire qui a fait le plus d'entrées en 2010 en Allemagne, emmène le spectateur vers dix destinations autour du monde et montre de très belles images de personnes engagées dans la « transition énergétique ». Son message est clair : la conversion vers les énergies renouvelables est une nécessité urgente et elle est d'ores et déjà une réalité en de nombreux endroits de la planète. Le film est basé sur le livre L'autonomie énergétique de Hermann Scheer, qui en est aussi le principal protagoniste.

Hermann Scheer, décédé le 14 octobre 2010, était député au Bundestag, président d'Eurosolar, co-fondateur de l'Agence internationale pour les énergies renouvelables, membre du Conseil pour l'avenir du monde, et lauréat de plusieurs prix, le Right Livelihood Award 1999 (Prix Nobel alternatif), le World Solar Prize 1998 (Prix de l'énergie solaire), le World Prize for Wind Energy 2004 (énergie éolienne) et le prix Bio energy 2000. Selon lui : « Le système énergétique actuel ne tient plus. Le nouveau système, basé sur l'autonomie énergétique, est sur le point de réaliser une percée historique. Nous sommes en train d'assister au changement économique structurel le plus important depuis le début de l'ère industrielle. »

Andrea Bistrich a interviewé Carl-A Fechner pour Partage international.

 

Partage international : Pourquoi avez-vous intitulé votre film La 4 e révolution ?

Carl-A Fechner : Toute révolution est un trésor pour l'humanité. La première révolution globale a été agricole. En restructurant l'agriculture, on a augmenté la productivité et la rentabilité, ce qui a permis la sédentarisation des peuples nomades. La seconde révolution a touché l'industrie et a permis de remplacer le travail des hommes par celui des machines fonctionnant aux combustibles fossiles. Mais cette période arrive à son terme et on court d'énormes risques si on essaie de la prolonger.

Ensuite, la révolution digitale ou électronique est arrivée grâce à l'invention des microprocesseurs au début des années 1980. L'informatique a permis d'automatiser les systèmes de production, ce qui a modifié radicalement des secteurs entiers de l'économie. Avec Internet, l'économie s'est mondialisée, mais aussi les rapports humains et la culture.

La quatrième révolution, que nous annonçons dans le film, va consister en l'abandon complet du pétrole, du gaz, du charbon et du nucléaire et leur remplacement par l'éolien, l'hydraulique et le solaire. Cette transition implique en premier lieu la restructuration de tout le système de production énergétique, et elle entraînera des bouleversements importants dans tous les domaines de la vie. On va passer de systèmes énergétiques centralisés – où l'on voit des sociétés géantes pourvoir aux besoins énergétiques de l'humanité, en faisant au passage d'énormes profits – à un système composé de millions de petites unités de production énergétique, gérées localement par les populations elles-mêmes. L'énergie doit être produite localement, là où les gens en ont besoin, et grâce à des ressources disponibles localement.

 

PI. Voyez-vous dans cette révolution énergétique une opportunité pour plus de justice dans le monde ?

C-A F. Bien sûr. Les droits humains fondamentaux que sont l'accès à la nourriture, à l'eau potable, à l'éducation, le droit à une enfance heureuse, etc., ne sont l'apanage que de la moitié de la population mondiale. Cette inégalité, cette injustice sont entretenues par l'équilibre actuel des forces de pouvoir, en particulier dans le domaine de l'approvisionnement énergétique. La décentralisation, et donc la démocratisation de l'approvisionnement énergétique garantira l'accès à l'électricité aux quelque deux milliards d'êtres humains qui n'y ont pas accès aujourd'hui et qui souffrent de la faim. Selon les Nations unies, la malnutrition infantile cause des problèmes de santé et des retards de croissance irréversibles, même si on améliore a posteriori les conditions de vie. Je suis convaincu que la solution à ce problème passe par la décentralisation de la production énergétique.

 

PI. Pouvez-vous décrire ce changement structurel du secteur énergétique global ?

C-A F. La satisfaction des besoins en énergie n'est pas une tâche technique. Il ne s'agit pas simplement de remplacer les centrales de production actuelles par des centrales solaires géantes au Sahara, nécessitant d'énormes moyens techniques et financiers, et qui obligeraient à transporter l'énergie sur 4 000 km vers l'Europe. Une idée folle. A l'heure actuelle, une centrale nucléaire peut produire 1 000 mégawatts mais on peut produire la même quantité d'énergie avec 1 000 centrales de 1 mégawatt, qu'elles soient éoliennes, solaires, hydrauliques, géothermiques ou à biogaz. C'est cela la bonne solution pour apporter l'énergie à tous : une multitude de petites unités de production aux mains des populations locales, et adaptées aux situations locales.

 

PI. Dans le film, Hermann Scheer dit que les groupes qui ont des intérêts dans le secteur de l'énergie n'accepteront pas la transition vers les énergies vertes, gratuites, renouvelables. A quelles forces politiques et industrielles avez-vous à faire face ? Peut-on être optimiste ?

C-A F. C'est pour ça que nous parlons d'une révolution. Et je suis optimiste. Mais nous devons tous faire campagne pour assurer que cette transition énergétique se produise. Le plus important est de faire le premier pas. C'est ce que dit Preben Maegaard, un des protagonistes du film et fondateur du Centre populaire nordique pour les énergies renouvelables . Il a créé la plus grande région énergétique autonome au monde : 50 000 personnes dans le Nord-Ouest du Danemark qui tirent 100 % de leur électricité de l'énergie éolienne.

En Allemagne la proportion des énergies renouvelables augmente rapidement. Elle est actuellement de 17 %. Les changements sont si rapides que l'on dépasse constamment toutes les prédictions. Pourtant, la coalition conservatrice
allemande a essayé de réduire la proportion des énergies renouvelables et les aides gouvernementales à l'énergie solaire. Cela en a mis plus d'un en colère, et cela montre bien à quel point ce gouvernement est lié aux grandes sociétés. L'abandon du programme nucléaire allemand ratifié récemment est certainement un pas dans la bonne direction, mais
il met la chancelière dans une position difficile vis-à-vis de ses anciens amis. Dans l'industrie, les amitiés vont et viennent…

 

PI. La question essentielle est de savoir par quoi les Allemands vont remplacer l'énergie nucléaire après la fermeture de la dernière centrale en 2022.

C-A F. Avec l'abandon du nucléaire, ce sont simplement 23 % de l'approvisionnement en énergie qu'il faudra remplacer, mais il sera aussi possible de réduire notre besoin énergétique de 23 % par des mesures d'économie. Cet aspect est fondamental et trop souvent ignoré.

 

PI. Des économies réalisées par le consommateur ?

C-A F. Oui mais pas seulement. Il y a aussi les architectes, les urbanistes, les constructeurs de centrales, les hauts dirigeants qui prennent des décisions mettant en jeu des dizaines de milliers de mégawatts.

La révolution énergétique présente d'énormes avantages pour les pauvres, non seulement dans les pays en voie de développement, mais ici même. En Allemagne on a débattu pendant trois ans pour savoir s'il fallait augmenter les indemnités chômage de 8 euros par mois. Or, dans le film, on montre comment économiser au moins 40 à 50 euros par mois simplement en économisant l'énergie. Ces 50 euros sont de l'argent que les pauvres ne dépenseront plus ; c'est donc un revenu complémentaire, bien supérieur aux 8 euros proposés. C'est ça qu'il faut comprendre.

 

PI. On dit souvent que l'énergie solaire est très coûteuse. Dans le film, vous démontrez le contraire, et même qu'elle permet de substantielles économies. Avec de telles informations contradictoires, les consommateurs ont du mal à connaître la vérité.

C-A F. C'est vrai. Hermann Scheer en donne la raison : on trompe le consommateur au plus haut niveau car il y a énormément d'argent en jeu dans le secteur de l'énergie. Et la désinformation est l'arme principale de ceux qui ne veulent pas perdre ce filon. Mais l'information sur les façons d'économiser l'énergie et sur les coûts réels de l'énergie est accessible à tous. Chaque ménage doit franchir le pas et réorienter son approvisionnement en énergie vers les énergies renouvelables, et cela ne coûte rien. En Allemagne, plusieurs compagnies proposent la fourniture d'énergies vertes.

 

PI. Preben Maegaard, pionnier danois des énergies vertes, avait déjà créé un centre d'information et de formation au début des années 1980.

C-A F. Oui, l'éducation est une priorité mais elle doit absolument conduire à l'action, et pour ce faire, elle doit toucher le cœur des gens, pour les inciter à descendre dans la rue et se battre si nécessaire.

 

PI. Vous avez visité de nombreux pays et rencontré partout des activistes qui sont autant de sources d'inspiration, des pionniers courageux qui mettent en œuvre des concepts nouveaux simples et efficaces. Comment s'est passé votre rencontre avec l'économiste et Prix Nobel de la paix Muhammad Yunus au Bangladesh ?

C-A F. Cela a été une rencontre formidable. Un homme merveilleux, incroyablement discipliné et cordial. Il a une idée claire, l'éradication de la pauvreté, qui est la base de toute sa vie et de son travail. Mais il y a aussi tous les autres que j'ai rencontrés pour le film : Bianca Jagger, Elon le Musc, Ibrahim Togola, Matthias Willenbacher, Preben Maegaard, Zhengrong Shi et beaucoup d'autres. Des rencontres extrêmement riches.

 

PI. Qu'est-ce qui vous a le plus impressionné ?

C-A F. Depuis mes années de fac, je suis très sensibilisé aux questions de justice. Il y a trente ans, je me trouvais dans un village du Burkina Faso pour écrire ma thèse de fin d'études de journalisme. Je devais écrire mes notes la nuit à la lueur d'une lampe de poche. Cette expérience m'a beaucoup marqué. Aujourd'hui, les villageois vivent toujours sans lumière la nuit. Il serait si simple de remédier à cette situation avec des installations solaires bon marché.

Ma rencontre avec Hermann Scheer a aussi été une expérience forte. Il a consacré sa vie à sa mission et a toujours eu un agenda extrêmement chargé. Pour notre tournage à Shanghai, que l'on voit dans le film, il avait prévu 24 h. En si peu de temps, en plus du tournage avec nous, il a reçu deux distinctions différentes de professeur honoraire, et a donné un discours.

 

PI. Est-ce que votre film sera projeté au Japon ? J'imagine qu'après le désastre de Fukushima, il pourrait contribuer à ouvrir de nouvelles perspectives dont les Japonais ont tant besoin aujourd'hui.

C-AF. Les négociations sont en cours. Les Japonais sont intéressés. Le film a été projeté dans neuf pays dans plus de 40 festivals. Pourtant, l'un des festivals du cinéma les plus importants au Japon, patronné par Tepco (compagnie électrique de Tokyo propriétaire des deux centrales nucléaires à Fukushima), a décidé qu'il ne mettra pas le film au programme. Bien évidemment, les médias sont toujours aux mains de quelques puissants. Mais on n'a pas encore dit notre dernier mot.

 

PI. Est-il concevable selon vous que dans un avenir proche on puisse développer de nouvelles technologies, à peine imaginables aujourd'hui ?

C-A F. L'humanité est constamment à la recherche d'innovations et ce sujet me fascine. Mais je suis encore plus fasciné par l'application de technologies existantes au domaine des énergies renouvelables. Cela n'exige aucun projet de recherche coûteux. Le soleil est une énorme centrale et un cadeau de grande valeur pour l'humanité. Utilisons-le déjà avec les technologies dont nous disposons pour convertir son énergie en force motrice et en lumière. On connaît ces technologies depuis longtemps, le solaire thermique est utilisé depuis les temps les plus anciens, mais on ne les a jamais utilisées à grande échelle. Le film le montre quand on voit H. Scheer conduire sa voiture, le long de centaines d'éoliennes désuètes et endommagées, sur la route de Los Angeles à San Francisco. Elles avaient été construites dans les années 1970 pour libérer l'Amérique de la dépendance au pétrole. Si on les remplaçait par des éoliennes modernes, cela éviterait aux Américains la construction de cinq centrales nucléaires.

A propos, savez-vous combien les Américains dépensent annuellement pour la protection militaire des puits de pétrole au Moyen-Orient ? 185 milliards de dollars rien que pour la protection militaire. Ces frais ne sont pas reflétés dans votre note à la station service. Mais le gouvernement doit récupérer cet argent ailleurs, par des coupes dans les services sociaux ou l'enseignement.

On entend souvent que la révolution énergétique est au-dessus de nos moyens, qu'elle nous coûterait 100 000 milliards de dollars. Mais si nous ne faisons pas la révolution énergétique, ça nous coûtera le double ! Voilà la vraie question : combien cela nous coûtera si nous ne faisons rien. La réponse est claire.

 

La 4 e révolution : vers l'autonomie énergétique , réalisé par Carl-A Fechner .

Information : www.energyautonomy.org

[Source : www.energyautonomy.org]

 

Citations extraites du film :

« Le soleil est une source d'énergie. Un être humain est aussi une source d'énergie, d'énergie créatrice. La pauvreté est l'état dans lequel on ne peut plus exercer notre énergie créatrice. Tous les êtres humains, qu'ils soient nés dans un palace ou dans la rue, ont le même potentiel illimité.

Presque la moitié de la population mondiale vit avec moins de deux dollars par jour. On n'a jamais donné à ces gens l'opportunité d'exprimer leur énergie créatrice. Et le soleil produit assez d'énergie pour satisfaire tous les besoins de la planète. Il n'y a qu'à transformer cette énergie dans une forme utilisable. » – Muhammad Yunus

« De la même façon qu'aujourd'hui dans les villes civilisées il est interdit de jeter ses détritus dans la rue, il devrait aussi être interdit de rejeter les déchets de notre production énergétique et d'exposer la société toute entière à ses conséquences néfastes. » – Hermann Scheer

« Plus de deux milliards de personnes n'ont pas accès à la lumière, n'ont pas une seule lampe dans leur maison. Il nous faut mettre en place une institution qui prenne en compte tous les oubliés du système énergétique actuel. » – Ibrahim Togola

Quelques faits :

Le rayonnement solaire qui atteint la Terre correspond approximativement à dix mille fois les besoins énergétiques actuels de l'humanité.

La transition globale vers les énergies renouvelables à l'horizon 2030 nous coûtera quelque 100 000 milliards de dollars ; mais persister dans le modèle des énergies fossile et nucléaire nous coûterait 200 000 milliards de dollars.

En mettant seulement en place 10 mesures d'efficacité énergétique, les pays industriels pourraient économiser jusqu'à 1 000 euros par ménage et par an. Dans les pays qui ont un programme d'aide aux énergies renouvelables, l'achat d'une installation photovoltaïque ne coûte rien. Il est rentabilisé en dix ans.

501 millions d'Européens consomment 27 fois plus d'électricité que 1 000 millions d'Africains. Une petite installation solaire au Mali coûte une centaine d'euros. Installée dans une école, elle permettrait à 80 % d'étudiants supplémentaires de terminer leurs études.

Le fonctionnement d'une centrale au charbon avec récupération des émissions de dioxyde de carbone a un surcoût annuel de quelque 150 millions de dollars. Une centrale au charbon émet chaque jour assez de dioxyde de carbone pour remplir 57 millions de sacs poubelle.

Rien qu'en Allemagne, on stocke 120 000 tonnes de déchets radioactifs.

Une compagnie d'électricité gagne chaque jour 1,5 million d'euros grâce à la vente d'électricité provenant d'une centrale nucléaire.

extrait du site http://partageinternational.org/revue_Partage_International/numero-PI_en-cours.php

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FUKUSHIMA

Nous nous informons en lisant le blog http://fukushima.over-blog.fr/

 

 

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Réseau "Sortir du nucléaire"
Fédération de 876 associations agréée pour la protection de l'environnement
http://www.sortirdunucleaire.org/
A lire sur le site de l'association "sortir du nucléaire" :


EXCLUSIF : Des notes confidentielles d'EDF attestent de la dangerosité du réacteur EPR et de tous les réacteurs nucléaires en France.  

Le Réseau "Sortir du nucléaire" a reçu le lundi 27 septembre 2010 des documents internes à EDF qui démontrent que la conception et la fabrication d'éléments du couvercle de la cuve de l'EPR de Flamanville sont de nature à provoquer un accident de type Tchernobyl.

Plus grave encore, selon une note rédigée par le Chef du Département combustibles nucléaires d'EDF en 2001 (1), un accident de type Tchernobyl est possible sur tous les réacteurs nucléaires français. L'EPR est également concerné.
Plusieurs documents EDF démontrent que le nombre de soudures et le type d'acier utilisé dans certaines parties du couvercle de la cuve du réacteur EPR à Flamanville peuvent provoquer une fuite de cette cuve. EDF juge que cette fuite peut, à son tour, dégénérer en un accident de type Tchernobyl. L'acier défaillant et les soudures font partie du système d'arrêt d'urgence du réacteur nucléaire EPR et concernent 89 points d'entrée dans la cuve du réacteur.
Les documents EDF reçus par le Réseau "Sortir du nucléaire" démontrent que les ingénieurs d'EDF ont conçu des parties du couvercle de la cuve de l'EPR qui mettent en péril la sûreté du réacteur EPR et violent, en toute connaissance de cause, la réglementation française (2) relative aux équipements nucléaires sous pression.

Pour le Réseau "Sortir du nucléaire", la conclusion s’impose : en toute conscience des problèmes, EDF persiste dans une politique qui sacrifie la sûreté aux impératifs économiques ! Au regard des conséquences catastrophiques d’un éventuel accident, cette légèreté est impardonnable.

Failles de conception, toxicité accrue des déchets, atteinte de limites technologiques, vulnérabilité à des attentats (voire au cyber-terrorisme)… Avant la remise par EDF du rapport de sûreté sur Flamanville, le Réseau "Sortir du nucléaire" souhaite rappeler la liste de tous les problèmes du réacteur. En France, en Finlande et ailleurs, il est urgent de mettre définitivement fin au programme EPR, et d’engager la transition vers un futur sans nucléaire.

Interrogée par l'AFP, EDF n'a pas démenti ces informations alarmantes.
Le Réseau "Sortir du nucléaire" prépare donc une lettre à l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN).

Lien vers les documents EDF et notre analyse détaillée : http://www.sortirdunucleaire.org/dossiers/EPR-revelations2.html
Soutenir le Réseau "Sortir du nucléaire" : http://www.sortirdunucleaire.org/dossiers/soutien.html

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Le gaz de schiste

source : http://www.lemonde.fr/planete/chat/2011/01/21/gaz-de-schiste-une-revolution-energetique-dont-il-faut-s-inquieter_1468949_3244.html#ens_id=1468372

Dans un chat sur Le Monde.fr, José Bové, député européen, demande à Mme Kosciusko-Morizet "l'annulation de tous les permis d'exploration lancés en France tant que les risques sur l'environnement n'auront pas été évacués".

André Gramont : Peut-on évaluer les réserves existantes en gaz de schiste ou est-ce que tout cela n'est que chimère ?

José Bové : Je pense qu'aujourd'hui les évaluations données par les compagnies sont de pures spéculations, qui ne s'appuient pas sur une réalité mais uniquement sur la multiplication des kilos de gaz possibles par les surfaces de sous-sol en roche de schiste. On est donc dans un cadre spéculatif qui n'a pas de réalité chiffrée. De plus, les compagnies pétrolières reconnaissent qu'elles ne peuvent pas récupérer plus de 10 % à 20 % du gaz emprisonné. C'est donc très aléatoire.

Solenne : Les recherches de gaz de schiste ont-elles commencé en France ?

Le ministère de l'environnement, à l'époque Jean-Louis Borloo, a signé des permis de prospection avec un certain nombre d'entreprises. Les premiers permis ont été accordés en mars, les derniers, en août.

Aujourd'hui, ces permis recouvrent entre un dixième et un huitième du territoire national. Les entreprises, à partir de ces permis, font des recherches géologiques à partir des documents miniers existants, puis lanceront des prospections sismiques pour vérifier que ce qui figure sur les documents est là, dans le sous-sol. Après ces deux phases, il y a un potentiel de forages de prospection à partir duquel ils verront si leurs attentes seront récompensées.

Pour l'instant, selon le calendrier, prévu, c'est le permis de Villeneuve-de-Berg (Ardèche) qui est le plus en avance et qui pourrait être le premier sur lequel des camions viendraient faire des prospections sismiques.

Paloma : Pouvez-vous nous expliquer ce qui distingue l'extraction classique du gaz naturel de celle du gaz de schiste ?

Le gaz naturel est exploité en allant chercher des nappes, des poches de gaz dans le sous-sol. En France, par exemple à Lacq, il y a eu une exploitation pendant plusieurs décennies de gaz naturel qui était dans les poches.

Avec le gaz de schiste, le gaz est prisonnier dans la roche. Et pour l'extraire, il faut faire exploser la roche. C'est la technique dite de fracturation, qui se fait en injectant de l'eau sous très haute pression, additionnée de produits chimiques qui permettent d'ouvrir la roche. C'est donc suite à ces fracturations que du gaz peut s'échapper de cette roche. Pour extraire du gaz de schiste, il faut faire des forages très rapprochés, tous les 200 à 500 mètres.

Stéphane : Quels sont les dommages prouvés ou avérés de ce nouveau type de production de gaz ?

Pour l'instant, les éléments d'étude proviennent des Etats-Unis, mais aussi du Canada. Aux Etats-Unis, notamment dans la région de Pennsylvanie, où ces gaz ont été exploités, et dans d'autres régions, on a vu à la fois des pollutions de nappes phréatiques par la technique de la fracturation, puisque les tuyaux de fracturation se sont lézardés, et l'eau sous très haute pression, chargée de produits chimiques et de gaz, s'est répandue dans les nappes phréatiques. Il y a aujourd'hui, dans certaines communes des Etats-Unis, des milliers de personnes qui n'ont plus accès à l'eau potable.

Un des problèmes majeurs liés à cette pollution des nappes, c'est que les firmes pétrolières ont refusé de donner la liste des produits chimiques utilisés pour la fracturation au ministère de l'environnement des Etats-Unis, sous prétexte de brevet industriel. Ce qui pose évidemment des problèmes pour pouvoir évaluer les pollutions et les conséquences sur la santé publique.

D'autres problèmes existent aussi, en surface : il faut stocker l'eau qui a servi à la fracturation et qui est chargée de produits chimiques (chaque fracturation consomme entre 15 et 20 millions de litres d'eau, et il faut répéter cela plusieurs fois avant d'exploiter). Cette eau polluée, il faut ensuite l'évacuer et la stocker dans des bassins grands comme des terrains de football, car cette eau ne peut pas revenir dans le circuit de traitement des eaux usées.

Autre pollution importante, au niveau des territoires, car il faut forer de manière rapprochée, il faut des routes très larges pour les camions qui doivent accéder à chaque puits pour amener les produits chimiques et l'eau, et pour évacuer les produits chimiques. Pour cela, il faut des routes d'au moins 15 mètres de large, et le problème posé en termes d'infrastructures sera très important, d'autant plus que l'exploitation des puits ne dure pas plus de cinq à six ans.

Geoffrey : N'est-il pas incroyable que les permis d'exploration aient été délivrés par le ministère sans même que les collectivités locales n'en aient été informées ?

Je suis tout à fait d'accord avec votre remarque. C'est scandaleux que M. Borloo, le père du Grenelle de l'environnement, ait agi de la sorte.

Le débat n'a eu lieu ni à l'Assemblée nationale, ni au Sénat, ni au Conseil économique et social. Et quand les permis ont été signés, l'Etat ne s'est même pas donné la peine de prévenir les collectivités locales concernées. Ni les mairies, ni les conseils généraux, ni les conseils régionaux, ni les parcs régionaux, ni le parc national des Cévennes.

L'Etat a véritablement décidé de l'omerta en espérant que personne ne réagisse. C'est aujourd'hui la seule analyse qu'on puisse faire, ou alors il faut dire qu'ils sont irresponsables et n'ont pas étudié le dossier.

Maaramu : L'exploitation du gaz de schiste concernera très peu de pays en Europe, donc quelle peut être la voix de l'Europe sur ce sujet ? D'autant que grâce à ces ressources, le prix du gaz va baisser ou sera stable, donc ce sera tout bénéfice pour les consommateurs européens. Mais peut-être êtes-vous pour une augmentation du prix de l'énergie, ce qui entraînera une précarité énergétique  pour les plus fragiles.

Le problème est de savoir si le gaz de schiste sera une énergie de substitution au gaz naturel ou au pétrole dans les dix à quinze ans à venir. Cela n'a jusqu'à présent fait l'objet d'aucun débat scientifique sérieux. Les seuls qui affirment qu'il y a des réserves et que leur exploitation pourra se faire sans problème sont les compagnies pétrolières.

C'est pourquoi, en même temps que nous demandons l'arrêt des permis de prospection, nous demandons un débat public au niveau national et au niveau européen sur la question de l'énergie et sur une prospection à 30 et 50 ans, à la fois des besoins, mais aussi des modes de production et des conséquences.

Car aujourd'hui, on ne peut plus traiter cette question sans en même temps évaluer l'émission de CO2, que la France s'est engagée à réduire de 20 % à 30 %, comme l'ensemble de ses partenaires européens. Le débat aujourd'hui sur l'énergie est indispensable avant toute mise en avant d'une technologie par rapport à une autre.

Romain : Quelles sont les entreprises françaises qui sont sur ce marché, ces entreprises sont-elles déja connues et si oui avez-vous un avis sur elles... ?

Pour l'instant, les deux entreprises françaises qui ont obtenu des permis sont Total d'un côté, et GDF-Suez de l'autre. Ces entreprises sont adossées à des entreprises américaines déjà engagées de l'autre côté de l'Atlantique dans l'exploitation du gaz de schiste. Une autre entreprise a obtenu un permis d'exploration pour de l'huile de schiste sur le Bassin parisien. Il s'agit de Toreador, dont le dirigeant est M. Balkany.

Bleuen : La France exige-t-elle la communication de la liste des produits chimiques utilisés pour l'extraction ?

Pour l'instant, aucune étude française, et aucun cahier des charges, n'ont été mis en avant par le ministère de l'environnement dans ce dossier. Le ministère de l'environnement dira qu'il met en place des études environnementales uniquement quand les demandes de puits d'exploration se feront. On est donc à mon avis dans une situation pas du tout prospective, et j'engage Mme Kosciusko-Morizet, ministre de l'écologie et du développement durable, à se joindre à nous pour demander, au nom de son ministère, l'annulation des permis d'exploration tant que l'ensemble des données ne seront pas transparentes et que les risques environnementaux n'auront pas été évacués.

NM : Pourquoi le problème du pic pétrolier n'est-il pas plus présent dans le discours des écologistes ? Ne pensez-vous pas que l'après-pétrole devrait être l'un des thèmes majeurs de la campagne de 2012 ?

Je pense effectivement que la question du pic pétrolier est une des questions importantes à moyen et long terme, et qu'elle nécessite une véritable stratégie de lutte contre le gaspillage des matières fossiles pour une meilleure efficacité énergétique et pour le développement d'énergies alternatives renouvelables. Cela ne pourra se faire que dans un cadre européen, avec un budget de la recherche conséquent.

Amis de la Terre Midi-Pyr : Puis-je refuser les forages exploratoires sur un terrain qui m'appartient ?

Dans le cas du gaz de schiste, ce n'est pas le code civil qui prédomine, mais le code minier. Donc le sous-sol appartient à l'Etat, et en cas de demande de forage sur une propriété privée, l'Etat sera obligé d'exproprier le propriétaire.

Carole : En tant que député européen, pensez-vous pouvoir utiliser les pétitions contre les forages de gaz de schiste qui circulent pour que le Parlement européen se prononce sur le problème ? Que peuvent faire les députés européens pour arrêter ces projets de forage ?

On envisage de lancer une pétition au niveau européen dans le cadre de la nouvelle procédure qui est autorisée par le traité de Lisbonne. Nous allons donc en même temps, au niveau des députés européens, lancer un intergroupe avec d'autres formations politiques et d'autres pays, notamment de l'Est, concernés par les projets de prospection, pour organiser à ce niveau-là aussi le débat et, à terme, la suspension dans un cadre européen de cette exploitation.

Dominique : Si l'on parvient à sécuriser les techniques d'extraction des gaz de schiste pour préserver l'environnement, ce gaz se révèle beaucoup moins polluant que le charbon. Qu'en pensez-vous ?

Il est un peu tôt pour le dire. Certaines études aux Etats-Unis, de l'université de Cornell, montreraient que cette exploitation du gaz de schiste pourrait se révéler au moins aussi polluante que le charbon, si ce n'est plus. Mais pour l'instant, nous n'avons pas assez de recherches pour pouvoir nous prononcer de manière définitive et indiscutable.

Lapetitemaison : Quand le film "Gazland" sera-t-il visible en France ?

Le film "Gazland" est déjà visible en France, puisqu'on peut le télécharger sur Internet. Actuellement, nous sommes en discussion avec le réalisateur pour essayer de mettre en place une version française. Nous espérons pouvoir avoir une sortie en salles aux alentours du mois de mars ou du mois d'avril.

Je rappelle, pour ceux qui n'ont pas encore entendu parler de ce film, qu'il relate la traversée, de la Pennsylvanie notamment, par le réalisateur du film, qui se retrouve du jour au lendemain avec une proposition de forage chez lui. Donc il décide de traverser les Etats-Unis pour aller se rendre compte directement de la réalité de cette exploitation.

Une des scènes de son film les plus reprises sur Internet montre un habitant d'un village qui, après avoir fait couler de l'eau dans son évier, allume son évier avec un briquet, et l'évier s'enflamme parce que la nappe phréatique s'est trouvée remplie de gaz.

Ce film est véritablement le premier reportage sur ces extractions de gaz de schiste.

Romain : Des recours pour excès de pouvoir ont-ils été engagés contre les permis d'exploitation ? Des référés suspension ont-ils été déposés ?

Pour l'instant, aucun recours juridique n'a été déposé. Nous étudions, avec plusieurs cabinets d'avocats, les recours à mettre en place. Et nous allons, avec les collectivités locales et les régions, mettre en commun une stratégie juridique complémentaire à la mobilisation sur le terrain. C'est l'objet notamment de la coordination qui se tiendra dans le courant du mois de février dans le Sud-Est.

Emmanuel : Quels sont les arguments portant sur la sûreté de l'exploitation avancés par GDF et Total ?

Il est difficile pour moi de parler à la place des pétroliers. Mais comme à chaque fois, les arguments qui sont avancés sont de dire que les techniques françaises sont plus sûres que les techniques américaines, et que bien évidemment, tout se fera dans le respect des règles environnementales. C'est ce que j'appelle la langue de bois industrielle.

Arthur : Existe-t-il un organe de contrôle national ou international sur ce genre de gisements ?

A ma connaissance, il n'en existe pas. Et malheureusement, quand il s'agit de prospection minière, les Etats ont pris l'habitude de se coucher devant les compagnies.

Caroline : Concrètement, que faire ? Des réunions publiques d'informations, des pétitions ? Quel poids peut avoir la société civile face à de tels enjeux et comment s'y opposer ?

Sur l'ensemble des territoires où les permis ont vu le jour, des collectifs se mettent en place, regroupant à la fois des citoyens, des associations de l'environnement, des organisations syndicales et politiques. Les premiers éléments, évidemment, sont l'information. C'est pourquoi j'incite tous ceux qui nous lisent à participer à l'organisation de débats publics dans l'ensemble des communes, à faire signer massivement la pétition "Gaz de schiste ? Non merci", et en même temps, à faire circuler les délibérations des communes qui demandent l'annulation des permis.

A l'heure qu'il est, nous avons déjà plusieurs dizaines de communes qui ont pris de tels arrêtés. Le conseil général de l'Ardèche va en faire de même, et le conseil régional de Rhône-Alpes a été le premier à prendre une telle délibération. Les conseils régionaux de Midi-Pyrénées et de Languedoc-Roussillon vont suivre très certainement au mois de février.

En lançant la mobilisation très en amont des risques de forage, nous pouvons obtenir l'annulation de ces permis et la mise en place d'un débat public. En tout état de cause, il faut alerter au maximum et interpeller tous les responsables politiques pour qu'ils se situent par rapport à ces projets.

Casimir : Qu'en pensent vos collègues d'Europe Ecologie ?

L'ensemble des élus d'Europe-Ecologie, que ce soit au Parlement européen ou au niveau national, ont compris l'enjeu de cette mobilisation et sont prêts à la porter dans toutes les instances politiques dans lesquelles ils siègent.

Le rôle des conseillers régionaux Europe-Ecologie est à ce niveau-là très important, puisqu'ils participent à la mobilisation sur le terrain avec l'ensemble des acteurs locaux de toutes composantes politiques, syndicales ou environnementales.

Cela ne doit pas être uniquement le combat de ceux qui se reconnaissent dans Europe-Ecologie, mais bien de tous les citoyens qui se sentent concernés.

Régine Peyrat : La pénurie d'énergie est là et le pétrole augmente de 9,49% par an depuis 1974, sachant qu'en l'an 2100 toutes les énergies fossiles seront épuisées sur la planète selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), comment préparons-nous nos petits-petits enfants à faire face ? Pour faire cuire le mouton et chauffer nos maisons par exemple ?

C'est pour cela que je reviens sur ce que je disais précédemment : la nécessité d'un débat au niveau européen et national sur à la fois les besoins en énergies, les réserves de différentes sortes, et la façon d'aborder la raréfaction des énergies fossiles.

Aujourd'hui, par exemple, on parle de bâtiments à énergie positive, et c'est une très bonne chose, mais un des plus grands gouffres énergétiques est représenté par l'habitat ancien, non isolé ou mal isolé. Traiter cette question, c'est aussi orienter l'économie vers le local, et donc créer des emplois en grande quantité pour faire face à ce gaspillage énergétique qui est l'un des plus problématiques aujourd'hui.

Thomas : M. Bové, serez-vous candidat aux primaires des écologistes pour la présidentielle de 2012 ?

Ma réponse est non. Aujourd'hui, deux candidats ont déjà fait acte de candidature à l'intérieur d'Europe-Ecologie, Mme Eva Joly, que je soutiens, et M. Yves Cochet. Y aura-t-il d'autres candidats qui se feront connaître ? L'avenir nous le dira, mais en tout état de cause, nous ouvrirons le débat à tous ceux qui se sentent proches de l'écologie pour choisir en définitive notre candidat à la présidentielle.

Chat modéré par Emmanuelle Chevallereau

 

 

Loi NOME  (Nouvelle organisation du marché de l'électricité)

article paru dans le site l'Expansion : http://www.lexpansion.com/economie/la-loi-nome-devrait-faire-exploser-la-facture-d-electricite_243599.html

Copie de l'article :

"La voie est ouverte à une hausse potentielle des tarifs de l'électricité d'environ 25% d'ici cinq ans, après l'adoption définitive à l'Assemblée nationale de la loi "Nome", censée favoriser la concurrence dans le marché de l'électricité.

"Ce texte (...) va mécaniquement faire exploser" les tarifs d'électricité, a dénoncé l'association de consommateurs UFC-Que Choisir. Officiellement, la loi portant Nouvelle organisation du marché de l'électricité (Nome) n'a pas pour objet la fixation des tarifs. Mais elle crée un système inédit qui, sous le nom barbare d'Accès régulé au nucléaire historique (Arenh), va obliger EDF à vendre jusqu'à un quart de la production de ses centrales nucléaires à ses concurrents: GDF Suez, Poweo, Direct Energie, etc.

L'idée est de faire profiter les nouveaux fournisseurs d'énergie, qui ont du mal à trouver leur place sur ce marché, des bas coûts de production d'EDF. Le prix de gros auquel EDF cédera son électricité à ses concurrents n'est cependant pas défini dans la loi. Le texte indique seulement que ce prix doit être en cohérence avec un tarif spécifique aux entreprises, le Tartam (tarif réglementé transitoire d'ajustement du marché).

Une hausse de 25% à l'horizon 2015

Or, le prix du Tartam est supérieur de 20% au coût actuel de l'électricité d'origine nucléaire (30,9 euros par mégawatheure), selon un document transmis en mai aux députés par la Commission de régulation de l'énergie (CRE). A l'horizon 2015, la loi devrait donc conduire à réévaluer les tarifs d'électricité pour les particuliers d'environ 25%, indiquait l'autorité de régulation du secteur dans ses hypothèses de travail.

D'ici là, c'est le gouvernement qui continuera à fixer les tarifs et pourrait très bien décider de les maintenir à un niveau moins élevé, ne permettant pas aux fournisseurs alternatifs de concurrencer Electricité de France sur le marché résidentiel. Ceux-ci ont d'ailleurs estimé que "tout" restait "à faire pour que la loi atteigne effectivement ses objectifs", dans un communiqué diffusé par l'Association nationale des opérateurs détaillants en énergie.

Mais dès 2015, la CRE sera chargée de fixer les tarifs d'électricité pour les particuliers et pourrait être amenée à les réévaluer fortement pour permettre à la concurrence de se développer. Le gouvernement pourra s'y opposer mais au risque de subir les foudres de la Commission européenne, qui a poussé à la mise en place de cette réforme.

Financer "les importants investissements du secteur"

Le ministère de l'Economie et de l'Industrie a affirmé jeudi soir que la loi Nome permettrait "d'assurer aux Français de payer le véritable coût de production en France, là où une absence de régulation aurait conduit à un alignement des prix et des tarifs français sur des références européennes plus élevées".

"Cette loi est une étape supplémentaire vers la déstructuration complète du secteur électrique, sous le prétexte fallacieux de permettre la sacro-sainte concurrence, qui dans le domaine de l'électricité (...) fait augmenter les prix", a dénoncé de son côté la CGT de l'Energie. "Le prix de l'électricité continuera d'augmenter, c'est inévitable, mais la loi Nome n'y changera rien", assure pour sa part Jean-Claude Lenoir, député (UMP) de l'Orne, soulignant les importants besoins d'investissement du secteur.

Les socialistes, opposés à la loi, hésitent à saisir le Conseil constitutionnel, de crainte qu'il ne remette en cause des dispositions favorables aux consommateurs mais potentiellement contraires au droit européen. "On ne veut pas que les tarifs réglementés, qui ne sont pas une garantie de prix bas mais une garantie d'encadrement, disparaissent au détour du recours", explique François Brottes, député (PS) de l'Isère. La loi pourrait donc "être promulguée très rapidement", se réjouit Jean-Claude Lenoir, en pariant sur de premiers décrets d'application en février.

 

 

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Plusieurs articles concernant l'actualité du photovoltaïque sur le site suivant : tecsol.

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 Extrait du site sicavonline.fr : baisse du crédit d'impôt

Selon une information publiée par le quotidien les Echos le 20 septembre 2010, l'avantage fiscal accordé lors de l'installation de panneaux photovoltaïques serait réduit de moitié dès le 29 septembre, date de présentation du projet de loi de Finances pour 2011.

Pour freiner l'engouement des particuliers pour l'installation de panneaux photovoltaïques, et le coût engendré par ce dispositif pour la collectivité, le gouvernement a décidé de réduire de moitié le crédit d'impôt attaché à cette dépense.

La baisse de l'avantage fiscal serait applicable dès le 29 septembre 2010

Le taux de ce crédit d'impôt sur les panneaux photovoltaïques, très prisé par les contribuables, passera de 50 % à 25 % des dépenses engagées. Alors qu'on pensait que cette baisse n'entrerait en vigueur qu'à compter du 1er janvier 2011. Selon une information parue dans les Echos ce matin, le gouvernement appliquerait cette mesure dès le 29 septembre 2010. Reste à savoir par quel biais, puisqu'en principe, les mesures fiscales inscrites dans une loi de finances ne peuvent pas avoir d'effet rétroactif.

Le gouvernement veut éviter un afflux de dossier avant le 1er janvier 2011

Toujours selon les Echos, en anticipant la réduction de ce crédit d'impôt, le gouvernement veut ainsi « éviter un afflux de dossier avant le 1er janvier 2011 ».

 

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Communiqué de presse du 23 août 2010 concernant le tarif d'achat de l'électricité : lire ici.

 

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 Extrait du site internet du syndicat des énergies renouvelables SER

COMMUNIQUE DE PRESSE Paris, le 9 juillet 2010

 

BAISSE DU CREDIT D’IMPOT DEVELOPPEMENT DURABLE : LES PROFESSIONNELS SONT PRETS A PRENDRE LEUR PART DANS L’EFFORT COLLECTIF, MAIS JUGENT INDISPENSABLE QUE CETTE BAISSE SOIT PROGRESSIVE

 

Jean-Louis BORLOO a proposé aujourd’hui, dans Les Echos, une baisse des crédits d’impôt liés aux équipements domestiques utilisant une énergie de source renouvelable produisant de la chaleur ou de l’électricité dans le cadre de la préparation de projet de loi de finances 2011.

 

Toutes les sociétés, regroupées au sein du Syndicat des énergies renouvelables, ont besoin de visibilité sur l’ensemble des politiques de soutien afin de pouvoir programmer leur développement, leurs investissements dans leurs outils de production et les créations d’emplois qui les accompagnent.

 

Concernant les équipements de production d’électricité photovoltaïque sur le secteur résidentiel, le dispositif global d’incitation comprend deux composantes : le crédit d’impôt de 50 % et le tarif d’achat de 58 ct € par KWh. Ces deux outils conjugués ont permis un développement important du parc résidentiel équipé de panneaux solaires photovoltaïques en seulement cinq ans : de 900 logements en 2004 à près de 36 000 fin 2009. Le Ministre d’Etat propose aujourd’hui de ramener le crédit  d’impôt de 50 % à 25 %. Il serait dommageable pour l’avenir de la filière photovoltaïque française que la loi de finances 2011 reprenne cette proposition en l’état. En effet, il est important que la baisse du crédit d’impôt soit mesurée et progressive. Il ne faudrait surtout pas qu’elle se cumule avec une baisse des tarifs d’achat afin de ne pas créer de rupture économique pour la filière qui emploie aujourd’hui près de 15 000 personnes.

 

Concernant les autres mesures annoncées, le SER sera attentif à leur impact sur les marchés. Il souligne la nécessité de prévoir un passage progressif d’un système de soutien reposant exclusivement sur le crédit d’impôt à un dispositif d’ordre réglementaire. A cet égard, la Réglementation Thermique 2012, présentée le 6 juillet dernier par Jean-Louis BORLOO, lorsqu’elle sera en vigueur (i.e en 2013) devrait permettre de soutenir la croissance des marchés des énergies renouvelables dans le secteur domestique.

 

Contact presse : Françoise JOUET, (francoise.jouet@enr.fr)

01 48 78 05 60 / 06 07 38 52 79

 

 Le Syndicat des énergies renouvelables regroupe 500 adhérents, représente un chiffre d’affaires de 10 milliards d’euros et plus de 80 000 emplois. Elle est l’organisation professionnelle qui regroupe les industriels de l’ensemble des filières énergies renouvelables : biomasse, bois, biocarburants (FBE), énergies marines, éolien (FEE), géothermie, hydroélectricité, pompes à chaleur, solaire thermique, thermodynamique et photovoltaïque (SOLER).

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Extrait du blog de tecsol : http://tecsol.blogs.com

Fin juillet 2010, l’Inspection Générale des Finances rendra un rapport sur la filière solaire photovoltaïque française. C’est désormais un secret de polichinelle. Trop d’informations ont désormais transpiré des nombreux audits et interviews réalisés par les inspecteurs des finances dans le cadre d’une mission conduite par Jean-Michel Charpin et commanditée conjointement par les ministères du développement durable et des finances. La vocation de cette mission est essentiellement de réaliser un diagnostic exhaustif sur l’état de la filière et de répondre à la question : « L’argent investi, avec les crédits d’impôts et le tarif via la CSPE (Contribution au Service Public de l’Electricité) alimentée par les consommateurs d’électricité, est-il aujourd’hui bien employé en France dans la filière photovoltaïque en terme de retombées industrielles, économiques et sociales ? »

« C’est un fait, il y aura des aménagements » confirme d’ailleurs un chargé de mission au MEEDDM. Ce rapport représentera une base de travail en vue des négociations à venir entre le ministère et les professionnels de la filière. Pourtant déjà, quelques lignes se dessinent. Dans la droite ligne des prévisions de l’association des professionnels du solaire Enerplan et de l’Association Européenne des Industriels du Photovoltaïque (EPIA), il relève de l’évidence que l’objectif des 5400 MW installés en France en 2020 sera revu à la hausse. Cette puissance devrait même être atteinte avant 2015 dans l’hexagone.

Quid du tarif, le plus élevé du monde se plaît-on à dire au ministère ? Combien de temps ce tarif de 58 centimes d’euro le kWh va-t-il perdurer? Est-il en sursis au prix du Wc actuel ? Son champ d’application s’est déjà fortement réduit après la publication des arrêtés de mars 2010. Exit les projets neufs au grand dam des architectes !

Quid aussi du 50 centimes et du 42 centimes qui demeurent eux aussi attrayants ? L’ensemble de cette maille de tarifs, assez complexe il faut dire,  devait rester figé jusqu’en 2012 avec une baisse annoncée de 10% par an au 1er janvier de cette date afin de donner plus de lisibilité aux investisseurs. Peut-on cependant imaginer une baisse plus hâtive ? Dans quelles conditions ? Tout semble ouvert. Les négociations s’annoncent à nouveau âpres et tendues 

Sur le côté fiscal et pour les particuliers, le crédit d’impôt qui se cumule au tarif risque pour sa part d’être revu à la baisse voire carrément supprimé. Il faut dire qu’une installation photovoltaïque épuise souvent à elle-seule le potentiel crédit d’impôt des ménages et pénalise par exemple la pose de chauffe-eau solaire. La part de crédit d’impôt alloué au solaire photovoltaïque devrait ainsi diminuer.

Toujours sur un plan fiscal, l’autre facteur qui entretient plus que tout la bulle spéculative et le dérèglement du marché serait également dans le collimateur du ministère. Il s’agit de la défiscalisation ISF qui émane de la loi TEPA. Parmi les acteurs professionnels qui stigmatisent cette défiscalisation, André Joffre, vice-président d’Enerplan, ne manque pas une occasion de dénoncer le dispositif : « Même avec un tarif à 20 centimes d’euros, la défiscalisation ISF ferait encore gagner de l’argent aux contribuables les plus fortunés. Aujourd’hui, certains TRI dépassent les 20%. Les dés sont pipés. L’IGF doit trancher sur ce dossier pour apaiser le marché et désamorcer la bulle ».

Dire que ce rapport de l’IGF est attendu relève de la litote. Reste qu’une fois encore le marché du photovoltaïque risque de connaître quelques soubresauts dans les mois qui viennent. Puisse la mission Charpin l’aider à trouver le juste équilibre dans la stabilité et la visibilité de long terme. Avec en ligne de mire la constitution d’une vraie filière industrielle française aiguillonnée par une recherche dynamique ! 

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- Mobilisons-nous contre la banalisation des pollutions nucléaires !

La loi Grenelle 2 votée début mai contient un amendement discret et aux conséquences extrêmement graves ... qui facilite la procédure pour augmenter les rejets radioactifs et chimiques des installations nucléaires !

C'est la porte ouverte à la banalisation des pollutions radioactives.

Pour demander la suppression de cette disposition, si vous ne l'avez pas déjà fait, signez la cyber-action.

Déjà plus de 10 000 signatures !

A vous de signer ici : http://groupes.sortirdunucleaire.org/spip.php?page=cyberaction

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- L'énergie la moins chère est celle que l'on ne consomme pas.

http://www.dailymotion.com/video/xst8l_edf-apprentis-sorciers_politics
 
Le monde propre de demain se contruit aujourd'hui  www.ecoenergiste.com

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